De 1988 à nos jours

Publié le par Les amis de la FSSPX


Les « ralliés », ou « communauté Ecclesia Dei »

Certaines communautés de la mouvance de la FSSPX, comme les bénédictins du Barroux, n'acceptent pas la situation de schisme provoquée par les sacres du 30 juin. Ils sont canoniquement accueillis dans l'Église catholique en juillet 1988. Quelques prêtres de la FSSPX fondent la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, sur le modèle des accords du 5 mai. Une commission cardinalice (la commission Ecclesia Dei), veille aux applications pratiques du motu proprio.

L'affaire de Campos

Jusqu'en 2000, il n'y a plus de relations officielles entre Rome et la Fraternité. Celle-ci s'attache à développer son implantation mondiale et à fustiger les « ralliés »[23]. En août 2000, la Fraternité Saint-Pie X effectue un pèlerinage à Rome dans le cadre du Jubilé. À cette occasion, divers membres importants dont Mgr Fellay, le supérieur général, rencontrent le cardinal Castrillon-Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei. Durant toute cette année 2000, les rencontres se multiplient[24], mais à la mi-2001 les relations sont au point mort.

Une des communautés de la mouvance de la fraternité Saint-Pie X, l'union Saint-Jean-Marie-Vianney, de Campos au Brésil, dirigée par Mgr Rangel, continue quant à elle les pourparlers avec le Vatican, reconnaît le concile Vatican II interprété à la lumière de la tradition et la validité et licéité du rite de Paul VI et obtient le 18 janvier 2002 le statut « d'administration apostolique de caractère personnel » soumise directement au pape[25]. Le rite tridentin leur est reconnu comme rite propre.

Nouveaux ralliements

Au sein de la Fraternité Saint-Pie X, ce genre d'accord paraît satisfaisant à certains. Ainsi, au cours de l'année 2003, l'abbé Paul Aulagnier, ancien supérieur du district de France, exprime son soutien aux « accords de Campos » ; il est exclu de la FSSPX en octobre 2003. En 2004, l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet exprime son mécontentement quant au fonctionnement des séminaires et à certains choix de la Fraternité ; il fait l'objet d'une mutation disciplinaire au Mexique, qu'il refuse. Mgr Bernard Fellay déclare alors que l'abbé Laguérie « ne faisait plus partie de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X ». La sanction est la même pour ceux qui lui avaient manifesté son soutien, tel l'abbé Guillaume de Tanoüarn. Le 8 septembre 2006, les abbés Philippe Laguérie, Guillaume de Tanoüarn et Aulagnier rejoignent la pleine communion avec l'Église catholique romaine au sein de l'Institut du Bon Pasteur, avec l'usage exclusif des livres de 1962 et le droit à une « critique constructive » du concile Vatican II.


L'attraction de la FSSPX

Le 30 juillet 2006, un pasteur luthérien suédois, Sten Sandmark, abjure le luthéranisme et fait profession de foi catholique en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet devant Mgr Tissier de Mallerais[26]. La Fraternité Saint-Josaphat, fondée en 2001, regroupant des prêtres de rites slavons en Ukraine, se place dans la mouvance FSSPX en demandant à celle-ci des professeurs pour son séminaire. Mgr Tissier de Mallerais ordonne un prêtre de cette communauté en 2003. En 1995, Mgr Lazo, évêque émérite de La Union (Philippines), rejoint la FSSPX. Il décède en 2000.



Poursuite des contacts

En septembre 2005, les contacts sont renoués entre Mgr Fellay et le Vatican, dans la mesure où Benoît XVI jouit d'un plus grand crédit auprès des catholiques traditionalistes. Le premier point réclamé par Mgr Fellay - l'extension du droit de célébrer la messe selon le rite ancien, dit « de saint Pie V » - a des chances d'aboutir. Le second - la levée des excommunications touchant les quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988 - ne devrait pas poser de problème, mais Mgr Fellay indique en février 2006 qu'il refusera de la demander, considérant l'excommunication comme invalide.
De ce fait, la réintégration des « évêques excommuniés » et des presque 500 prêtres de la Fraternité semble possible, mais très difficile, selon les mots du cardinal Castrillón-Hoyos de la commission pontificale Ecclesia Dei. En janvier 2006, la FSSPX avait cependant annoncé des « progrès » dans les contacts avec la commission pontificale Ecclesia Dei.


Le motu proprio Summorum Pontificum (7 juillet 2007) 

Par le le motu proprio Summorum Pontificum, publié le 7 juillet 2007, le pape Benoît XVI, qui en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi était très sensibilisé au « problème trafditionaliste », a voulu remettre en valeur le rite tridentin. Dans sa lettre aux évêques qui accompagne le motu proprio le pape précise que l'un des buts de ce texte est la « réconciliation interne au sein de l’Église ».

Ces dispositions ont été saluées par Mgr Fellay au nom de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X . Pour lui, ce « climat favorable instauré »[27] par Benoit XVI, et cette « indéniable avancée liturgique »[28] doivent précéder le retrait de excommunications et l'ouverture de vraies discussions doctrinales.

Publié dans Définitions

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